MIAM !

KOUGELHOPF, ROI DES BISCUITS
Saviez-vous que, sur le chemin qui les menait depuis la terre sainte jusqu’à Cologne, où leurs reliques reposent désormais, les 3 Rois Mages firent étape à Ribeauvillé ? Eh oui, désireux de profiter du décor enchanteur pour prendre quelque repos, les voyageurs frappèrent à la porte d’un potier pour lui demander l’hospitalité. L’artisan, sympa comme tout, leur offrit donc gîte et couvert. Pour remercier leur hôte, les visiteurs façonnèrent alors un moule à gâteau dont la forme s’inspirait, ou d’un sommet crevassé environnant, le Hohneck, selon les uns, ou des volutes des turbans qui ornaient les illustres têtes selon les autres. Voici pour la légende. D’un point de vue historique, le moule et sa recette ont été emmenés, non point dans les bagages de rois, mais plus vraisemblablement dans ceux d’une future reine. Mais là encore les versions diffèrent, on ne sait trop qui en effet des 2 princesses, Marie Leczinska (future épouse de Louis XV) ou Marie Antoinette (épouse de Louis XVI) a ramené avec elle, de Pologne ou d’ Autriche, la recette du fameux biscuit. Quoi qu‘il en soit, aucune des deux n’a été récompensée vraiment pour ce nouvel apport à notre patrimoine culinaire, que grâce ici leur soit rendue.

Un moule à kougelhopf en terre émaillée,
il en existe en cuivre plus difficile à trouver

Le kougelhopf est la première pâtisserie connue confectionnée à l’aide de levure de bière (dite levure boulangère). La cheminée centrale du moule, si caractéristique avec sa colerette et ses cannelures, assure une cuisson homogène à cette brioche; elle fut aussitôt adoptée par ces gens de goût communément nommés Alsaciens, qui la dégustent aujourd’hui en toutes occasions. Ne manquez pas, lors de votre séjour, de faire l’acquisition d’un moule artisanal en terre cuite émaillée, si décoratif avec ses ornements peints à la main qu'il provoquera les exclamations admiratives de vos convives, dans lesquelles l'esprit pénétrant saura distinguer une pointe d'envie tout à fait réjouissante. Et si vous lisez ces lignes loin de nos heureuses contrées, voici une bonne adresse pour vous en procurer d'authentiques

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LA CHOUCROUTE NOUVELLE
Fin des beaux jours, rentrée, impôts… septembre serait une franche malédiction s'il n'était également le mois de la choucroute nouvelle. Un rendez-vous, un événement marqué d'un fumet exquis qui nous réconcilie avec la vie, une saveur réjouissante qui nous redonne force, courage et bonne humeur aussitôt que nos narines frémissent au contact des délicates exhalaisons. Plus douce que celle que l'on trouve le reste de l'année qui, bien préparée et adoucie avec une pomme épluchée, une carotte ou un ou plusieurs oignons durant la cuisson, est déjà ô combien savoureuse, la choucroute (sürkrut) nouvelle arrive à nous faire aimer les premières feuilles mortes, les brumes et une luminosité fléchissante. Rien ne vous oblige a l'accompagner de viandes, saucisses, poissons ou fruits de mer car accompagnée simplement de quelques spaetzle roussis et croustillants elle composera un délectable repas aussi léger pour votre estomac que pour votre bourse. Economique, écologique et bonne pour la santé, la choucroute est un ange blond, une véritable bénédiction. Un joli site avec plein de recettes vous en dira plus et mieux: http://www.lachoucrouteadesidees.com/public/production/la-choucroute-nouvelle/
La recette de référence, celle de Marc Haeberlin :
http://www.lesfoodies.com/mazel/recette/choucroute-alsacienne-marc-haeberlin
Une autre référence s'impose doucement mais sûrement, hissant la choucroute au rang de la gastronomie :
http://www.lecerf.com/
Photo Fotolia
De la sauce (salsa) sur la choucroute, fallait oser :
http://www.dailymotion.com/video/xp35i_kansas-choucroute-video_music

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UN BREDALA DES BREDELE
En plus d'apprendre une variante du pluriel alsacien vous saurez que ces petits biscuits secs se confectionnent surtout durant la période qui précède Noël, dès septembre donc. Les recettes sont innombrables et vous en trouverez vraiment pour tous les goûts, qui envahissent les vitrines des boulangers, pâtissiers et boutiques de la région en décembre. Il est de bon ton d'en échanger pour découvrir et faire découvrir de nouvelles recettes et saveurs et, bien sûr d'en offrir, mais je ne communique mon adresse que sur demande expresse. Les bredele (prononcez brédélé) méritaient bien qu'un joli site leurs fût consacré, voici la référence du genre :
http://www.bredele.fr/
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LE BATELMAN
Le Batelman (ou Bettelmann ) est une sorte de clafoutis. Batelman signifie mendiant, il est en effet réalisé à base de pain rassis et, je ne sais pas pour vous, mais pour moi il y aurait quelque chose de sacrilège à jeter du pain. La recette est très facile :
Ingrédients :
200 g pain rassis
600 g de cerises (ou pommes coupées en dés)
150 g de sucre semoule
2 oeufs
400 g de lait

Ecrasez le pain dans un récipient pour le mélanger au lait, laissez tremper le temps qu’il faut pour bien ramollir (1h environ). Ajoutez le sucre et les œufs et mélangez pour obtenir une pâte homogène de la consistance d’une purée dans laquelle vous incorporerez précautionneusement les cerises. Vous pouvez mettre celles-ci tel quel et envisager durant la dégustation un concours de crachat de noyaux* ou de dents ou, c’est plus prudent, les dénoyauter au préalable. Versez l’ensemble dans un plat à gratin préalablement beurré que vous passerez au four de 35 à 45 minutes à 180 °. Laissez refroidir, a guëter ! *¨
* Voir article CERISE CHERIE : http://lovely-elsa.blogspot.fr/p/miam.html
** Un bon ! (sous entendu appétit)

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A ma gauche le Camembert, champion en titre dans la catégorie poids lourds des fromages dits français, à ma droite notre challenger, le Munster alsacien. Un comparatif rapide mené avec l'impartialité qui préside à ce blog et basé sur des critères indiscutables permet de mettre au jour une supercherie aussi sidérante que scandaleuse.
Le Camembert : la présence marquée de nombreux colorants artificiels (voir image) visant à séduire le marché américain, les employés de bureaux et les enfants, autorise raisonnablement le soupçon sur la présence d'additifs chimiques moins détectables certes, mais dont l'innocuité n'a, à ce jour, toujours pas été démontrée. On y aurait aussi décelé du sucre en quantités non négligeables ainsi que des traces de poissons. Malgré tout cela, le camembert bénéficie d'une étonnante notoriété et d'un prestige certain auprès de consommateurs peu regardants, acquis à grands coups de marketing. La proximité de leur région avec la capitale et ses lieux de pouvoir facilite grandement les ambitions douteuses des fromagers Normands. Ainsi son AOC (appellation d'origine contrôlée) ne peut être imputée qu'à un habile lobbying, mené dans des conditions obscures dans les antichambres des palais d'une République en pleine déliquescence. C'est un produit - à ce stade on ne peut plus parler de fromage - qui a vendu son âme à la mondialisation et qui affiche désormais des valeurs pour le moins troubles exprimées en termes de pourcentages, parts de marché, segmentation etc…
Le Munster : aussi humble que savoureux, aussi artisanal que sincère, il se déguste en toutes occasions. Ses charmes à l'élégance rustique hisseront vos assiettes de fromages au rang de hauts plateaux ! Avec une tranche de pain paysan il ragaillardira le randonneur, saupoudré de cumin il ravira les papilles en quête d'authenticité. Il peut s'accompagner de pommes de terre sautées - dont le léger croustillant fera un subtil contrepoint au moelleux de la pâte - et d'une salade. Un pinot gris ou un gewurtztraminer seront alors ses meilleurs compagnons pour une balade gustative extatique. 
Résultat : celui qui sait lire entre les lignes aura deviné que dans ce combat inégal, c'est le Munster qui l'emporte, et haut la main ! Une nouvelle fois, David fait mordre la poussière à Goliath et ce n'est que justice. Mensonge et mauvaise foi ne pervertiront jamais l'espace d'expression libre qu'est ce blog au service de la seule vérité, dusse-t-il irriter au passage quelques puissants trusts agro-financiers, laquais zélés du Nouvel Ordre Mondial du Goût. 

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CERISE CHERIE


Le cerisier est un arbre tout à la fois robuste et décoratif. En effet, le premier plaisir qu'il offre dans l'année est le spectacle de son fleurissement en avril, illuminant nos campagnes de ses fleurs blanches. Le botaniste distinguera le Prunus cerasus produisant les cerises vraies et les griottes et le Prunus avium ou merisier qui donne en partage, aux humains et aux oiseaux, les guignes et bigarreaux. Dimanche 17 juin 2012 c'est la Fête des Cerises à Westhoffen. La bourgade bas-rhinoise se veut capitale de la cerise d'Alsace et propose moult animations, avec, vous l'auriez deviné, l'élection d'une Miss Cerise. Le village présente aussi un verger conservatoire où 45 variétés - sur les 200 répertoriées en France - sont cultivées, dont la Noire de Westhoffen, idéale dans le Battelmann (mendiant). Les autres variétés stars sont d'une coloration qui va du jaune taché de rose pâle au rouge très foncé et offrent une gamme de saveurs allant de l'acidulé au très sucré. On les choisira fermes et charnues avec des queues vertes solidement attachées et on les consommera dans les 2/3 jours. Hormis les innombrables utilisations pâtissières elles servent à faire des soupes et du kirch. Ces 2 spécialités alsaciennes se dégustent autour de 45° mais n'ont pas le même effet j'ai remarqué. L'écorce de l'arbre est utilisée dans la fabrication de sirops contre la toux, queues et fleurs s'emploient en infusion et avec les noyaux séchés on confectionne des coussins qui, passés au micro-onde, restituent une chaleur relaxante (en vente chez Nature et Découverte - pub gratuite).


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LA FRAISE D'ALSACE
La fraise d'Alsace est à goûter en ce moment, elle est savoureuse et ne se consomme donc que dans la région… Hum, oui, je sais, nous sommes vraiment d'affreux et égoïstes gourmands. La libre cueillette est une particularité locale et représente 40 % des ventes le reste se trouve sur les étals. Même le site du gouvernement en parle et plutôt avec de bons arguments : «La fraise alsacienne est essentiellement commercialisée sur le marché local. « Les dépenses d’énergie liées au conditionnement, au transport du champ à l’assiette et à la conservation du produit sont donc minimales et la fraîcheur maximale. Ce système de vente permet de consommer un produit local et à maturité », insistent les producteurs.» 
http://alimentation.gouv.fr/la-fraise-d-alsace-c-est-parti

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